Soleil Brûlé
C'est un petit chemin creusé dans la colline
Qui traîne ses cailloux entre les oliviers
La caresse du vent y grise ma narine
D'un parfum de terre cuite et de soleil brûlé
Dans les écorces brunes les cigales crépitent
En un magma vibrant de terroir alangui
L'azur serein s'égrène, le crépuscule palpite
En mèches de lumière entre mes cheveux gris
Premiers émois. Je me souviens de ta peau claire
De tes lèvres musquées tartinées de soleil
Je t'attendais, assis sur le vieux banc de pierre
Peignant à l'horizon ta robe en aquarelle
De trois ans tu étais mon aînée. Tu n'avais
Peur de rien. Muet, j'écoutais battre tes cils
Immenses en crayonnant sur le bout de ton nez
Des paillettes de son aux accents juvéniles.